Le projet européen RESTOR
Hydro (2012-2015) a effectué un premier recensement des sites anciens sur
les rivières européennes, comme les moulins à eau, dans le but de relancer leur
production d’électricité en provenance d’ENR.
Les spécialistes ont publié
en janvier 2019 les résultats de leurs recherches : environ 65000 sites de
production potentielle sont déjà identifiés.
Une fois retiré les sites
difficiles à modifier en raison de protection environnementale ou patrimoniale,
le potentiel de production pourrait être de 6,8 TWh (chiffre pour l’ensemble de
l’Europe).
Avec près de 25000 (24748 exactement !)
ouvrages soit près de 40% du total, la France est le pays européen le mieux
doté en nombre total d'ouvrages anciens.
Restaurer et équiper les ouvrages en place, dont
certains ont apporté de l’énergie à nos territoires pendant près d’un millénaire,
et pour éviter d'en construire de nouveaux en grand nombre et d'artificialiser
des rivières intactes : voilà qui pourrait être une stratégie de bon sens en
énergie et écologie.
A l'heure où la France a décidé de relancer
l’hydro-électricité dans sa programmation pluriannuelle de l’énergie, les
arbitrages de l'Etat doivent changer.
En
effet, dans son discours de lancement de la programmation PPE, le président de
la république a pris soin de préciser à propos de la mobilisation des énergies renouvelables
: "Je n'oublie pas l'eau (...) richesse des territoires, avec l'énergie
hydraulique".
L'amélioration écologique de la gestion des ouvrages
est compatible avec leur relance énergétique, cela sans ajouter de nouvelles
pressions morphologiques aux rivières.
Parmi nos amis engagés dans des projets de transition
énergétique, on peut noter le travail du collectif VALLEE DU GAPEAU EN TRANSITION qui
travaille actuellement sur la possibilité d’équiper des seuils avec des
turbines.
Ils ont recensé les anciens moulins (il y en a
une quinzaine entre Signes et Solliès-Pont, dont 5 turbines parmi ces moulins,
dont certaines fonctionnaient encore il y a 30 ans environ – Tannerie ARNAUD)
et les cascades (une dizaine dont la plus haute – 7 mètres – est à Belgentier)
du Gapeau afin de définir le potentiel hydraulique du fleuve qui structure leur territoire.
Les
cinq turbines sont :
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Le moulin du Gapeau à Signes
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La turbine de Belgentier
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La turbine de la Cerisaie, qui alimentait deux
papeteries
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La turbine de Solliès Toucas
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La turbine de l’Enclos à Soliès Pont
Le Gapeau à Signes