La France est décidément un pays rempli de concepteurs,
d’ingénieurs et de développeurs, et la filière de l’hydroélectricité ne dément
pas cette caractéristique de notre pays.
En effet, afin de suivre le nouveau besoin d’énergie verte,
dont l’hydroélectricité est un potentiel non négligeable dans l’hexagone (voir
notre article sur le projet « Restor Hydro »), deux start-ups
françaises ont inventé ces dernières années des systèmes dans un but commun :
rendre rentable les installations sur des basses hauteurs de chutes d’eau, ce
qui n’était pas possible avec les systèmes existants auparavant.
La plus ancienne des deux, TURBIWATT, est une société
qui existe depuis presque dix ans, et qui est située dans le Morbihan.
La société a été récompensée par de nombreuses récompenses
pour ses innovations technologiques, ainsi que pour la performance de ses
turbines.
La gamme de puissance des turbines qu’elle conçoit en série
(afin de diminuer les coûts de production) va de 0,8 Kw à 130 Kw, pour des
hauteurs de chute nominales allant de 1,20 à 8 mètres.
Plan d’encombrement de la turbine « Lion »,
pour une puissance de 6 à 60 Kw.
Les seuils équipés peuvent indifféremment auto-consommer
l’énergie délivrée par la turbine, ou bien l’injecter directement sur le
réseau, la tension restituée étant directement en 230 V (monophasé) ou en 400 V
(triphasé) à la même fréquence que le réseau EDF (50 Hz).
La deuxième société dont nous allons parler est encore plus
récente, puisqu’elle n’existe que depuis mars 2018 !
Il s’agit d’HELLIOGREEN TECHNOLOGIES, société basée à
Charleville Mezières (dans les Ardennes).
Cette société a décidé d’exploiter le principe de la vis
d’Archimède, donc les turbines sont composées de modules moulés ayant une
géométrie multifilets, qui constituent la vis sans fin.
Plan d’encombrement d’une turbine Helliogreen, basée
sur le principe de la vis d’Archimède.
L’un des principaux atouts de la vis hydrodynamique est son
caractère ichtyocompatible, c’est-à-dire que la faune qui traverse le système
est préservé, ce qui entraîne des économies en génie civil lourd pour
construire des systèmes de dévalaison des poissons et anguilles, en particulier.
La société conçoit et fabrique donc des turbines allant de 600
à 2600 mm de diamètre, afin de couvrir l’ensembles des chutes (jusqu’à 4 mètres maximum à ce jour, sauf étude spéciale sur des cas au-delà de cette hauteur).
Nous souhaitons donc que la connaissance de ces nouvelles
solutions soient largement diffusées et utilisées, ce qui sera à la fois
bénéfique pour notre industrie non délocalisée, et donc l’économie de notre
pays, mais aussi pour tous les futurs watts verts ainsi produits à chaque
nouvelle installation !