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TURBINAGE D'UNE PASSE A POISSONS

La règlementation environnementale actuellement appliquée, en raison de la continuité écologique des cours d’eau, impose les exploitants de centrales hydroélectriques d’équiper leurs seuils de passes à poissons.

Ces installations, si elles permettent d’améliorer la reproduction des poissons et anguilles en leur permettant de circuler plus facilement vers leurs frayères, ces dernières nécessitent par ailleurs un débit réservé détourné dans la passe pour être toujours passante.

Outre donc, le coût initial de construction de ces infrastructures, vient se rajouter une perte de production du fait de ce débit non turbiné.

Il semble aujourd’hui qu’une partie de cette « perte de potentiel d’exploitation » puisse être rattrapée, c’est en tout cas le parie qu’ont fait la société française TURBIWATT, qui a installé une micro-turbine sur une passe à poisson au Moulin de Lexos, à Varen dans l’Aveyron (82), et mise en service depuis avril 2019.

La micro-turbine, indépendante de l’installation principale, est en effet alimentée par le débit d’attrait de la passe à poisson qui franchie un seuil de 2,00 m, ce qui conduis à un ouvrage intégrant neuf marches avec un linéaire développé d’une trentaine de mètres.

L’eau qui est turbinée est issue d’un bassin en amont de la passe, qui injecte de l’eau à l’entrée de cette dernière (« débit d’attrait ») car, dans ce cas précis, le débit est très important. 



La turbine utilisée, de basse chute, a été insérée directement sous la passe à poisson, directement dans la maçonnerie de l’ouvrage, et son contrôle se fait directement par une armoire de régulation et couplage au réseau qui lui est propre.

Ces équipements, en outre, répondent parfaitement aux projets de suréquipement des micro-centrales prévu dans le cadre de la loi POPE et permettant d’augmenter la puissance installée jusqu’à 20% sur simple déclaration.



Aujourd’hui, cette turbine produit jusqu’à 32KW supplémentaires l’hivers, par rapport à l’équipement principal (d’une puissance de 200KW).

L’investissement, lui, s’est élevé à 2800 € par KW installé, incluant l’armoire électronique de régulation et de couplage au réseau, le cône d’aspiration en béton préfabriqué et sa rallonge.





FORUM DES ASSOCIATIONS VELAUX

Cette année encore, nous étions présents lors du Forum des Associations de Velaux, le 5 septembre dernier.

 

Près de 60 associations velauxiennes étaient présentes pour faire découvrir aux visiteurs leurs univers pendant cette journée rythmée par des démonstrations et des initiations dans tous les domaines, sport, culture, arts, enfance, vie citoyenne… L’occasion de rencontrer et d’échanger avec de nombreux passionnés.

 



 

L’occasion pour nous de revenir sur les objectifs de l’association, dont l’objectif est d’aider à l’émergence de nouveaux projets citoyens de production d’énergie renouvelable.

Ce Forum nous a également fait prendre conscience de la confusion des visiteurs à la vue de nos visuels concernant le projet « Provence Energie Citoyenne », qui est aujourd’hui en phase de production, et nous incite donc à produire nos propres supports visuels avec le logo de l’association « Les Amis de Provence Energie Citoyenne », ce qui sera beaucoup plus clair pour nos interlocuteurs…

Dans tous les cas, et malgré les fortes chaleurs de cette journée, nous avons encore rencontré des personnes fortement intéressées pour nous rejoindre, ce qui nous encourage à poursuivre notre action, en attendant notre prochaine manifestation.




LA MARIE THERESE MODELE DE PROJET ECORESPONSABLE


Le 28 mai dernier, de midi à 13h, Energie Partagée organisait un webinaire ouvert aux porteurs de projets, afin de les informer des contraintes environnementales des projets de production d’énergie verte en hydroélectricité, et du potentiel de développement de cette filière à l’avenir.

Ce "web'EnR" avait pour principal intervenant M. Martin Arnould, de l’association « Chant des Rivières ».

Cette association a pour but de promouvoir, accompagner, populariser et facilité l’émergence de la nouvelle culture des rivières et de l’eau, nécessaire pour faire face à l’érosion de la biodiversité et au dérèglement climatique.



Elle agit en lien avec d’autres organisations de la société civile (ERN, FNE, Frapna et le « Fonds pour la conservation des Rivières Sauvages »), dans un esprit d’ouverture et de coopération.


En ce sens, elle se positionne comme médiatrice afin que les divers acteurs concernés par les aménagements hydrauliques se rencontrent, se parlent, et arrivent à des compromis acceptables par tous, guidés par le respect de la biodiversité en danger, tel que les anguilles, par exemple.

C’est avec fierté que nous avons découvert que notre projet, la réhabilitation du moulin de la Marie Thérèse, est cité comme projet exemplaire de respect de la biodiversité, grâce aux aménagements de montaison et de dévalaison réalisés en même temps que l’installation de la nouvelle turbine.




Enfin, pour conclure le webinar, M. Arnould a également partagé certaines sources documentaires, parmi lesquelles se trouve l’ouvrage retraçant l’histoire de la renaissance de la Marie Thérèse :



Cette exemplarité d’un projet alliant production d’énergie renouvelable et respect de l’environnement avait d’ailleurs déjà été souligné, dans l’instruction du livre, par Allain Bougrain Dubourg, Président de la Ligue pourla Protection des Oiseaux en ces termes : « Souvent on oppose les besoins en énergie et la préservation de la biodiversité. Ici, l’un et l’autre se conjuguent. »


Nous espérons que ce nouveau coup de projecteur sur ce livre relance les ventes sur le site de notre éditeur (ATRAMENTA), dont une partie du prix de vente, rappelons-le revient à l’association « Les Amis de Provence Energie Citoyenne », dont le but est d’aider à l’émergence de nouveaux projets citoyens, ainsi que la sensibilisation à la sobriété énergétique.





CONFINES MAIS MOTIVES


Bien que confinés, les porteurs de projets citoyens de production d’énergie renouvelable n’en restent pas moins motivés.

Pour preuve, une actualité riche dans les projets dont nous vous donnons des nouvelles régulièrement :

-          Centrale Villageoise du Pays d’Arles

Ce collectif de citoyens dispose d’une page Facebook et d’un site internet

Le projet a déjà plus de 100 actionnaires, et prévoit d’équiper cinq toitures en panneaux photovoltaïques : un bâtiment municipal à Saint-Pierre de Mézoargues, deux immeubles locatifs de la SAMPA à Arles et deux écoles (Salin de Giraud et Raphèle) pour une puissance cumulée de 226 kWc.

Les chantiers commenceront à l’automne.

De nouveaux actionnaires sont toujours les bienvenus, pour faciliter le montage du dossier bancaire : rejoignez-les ! Une action vaut 100 euros. Pour souscrire c’est ici.




-          Centrale Photovoltaïque du Soleil de l’Arc

Ce projet dispose d’une page Facebook et d’un site internet

L’étude de Faisabilité, réalisée par l’entreprise OPTE, et financée à 70% par l’ADEME, est en cours.

Le Groupe Moteur travaille aux baux qu’il faudra soumettre aux Mairies pour avoir accès aux toitures
Une campagne de levé de fond est en cours de préparation, pour commencer dans les prochains jours (nous vous tiendrons au courant).

Le Groupe vise une production de 300Kwc équivalente à la consommation de 150 foyers, hors chauffage.

Vous pouvez les soutenir en adhérant à l’association ou en faisant un don sur le site HelloAsso.


-          ENERCIPA

Ce collectif de citoyens dispose d’une page Facebook et d’un site internet


Vous retrouverez sur leur site la vidéo de présentation de leur projet, qui a été mise en ligne le 9 mars dernier.

Des études de faisabilité sont en cours, notamment sur des écoles d'Avignon. La création de la coopérative est prévue cet automne, avec une première installation photovoltaïque.


-          MASSILIA SUN SYSTEM

Ce projet dispose d’une page Facebook , un compte Twitter et d’un tout nouveau site internet depuis quelques jours.

Les études d’avant-projet ayant été finalisées, le projet est maintenant en phase de levée de fonds.

Vous y trouverez également une vidéo qui détaille le projet.




Il existe bien d’autres projets citoyens sur notre territoire, et si vous voulez que l’on en fasse la promotion, n’hésitez pas à nous contacter, nous relayerons l’information avec beaucoup de plaisir.

LE MOULIN DE GRANS EN ETAT DE GRACE


En cette période de confinement, les ventes de farine se sont envolées, ce qui permet à certaines entreprises très locales un regain d’activité, du fait de la proximité avec les consommateurs.

C’est notamment ce qu’il s’est passé avec le Moulin Saint Joseph, qui fabrique de la farine bio grâce à la force hydraulique de la Touloubre, à Grans !


Les premières traces documentées du moulin remontent à 1677, grâce à un acte de vente en possession du propriétaire, M. MONTEAU, qui fait partie de la quatrième génération exploitant le moulin, acheté par son arrière-grand-père au début des années 1900.


La force hydraulique de la Touloubre est actuellement utilisée pour faire tourner une turbine de type « Francis », dont la force mécanique est transmise par poulies à tous les systèmes permettant la production de farine (broyage, tamisage, etc.).


Depuis 1987, M. MONTEAU, pour faire face à la concurrence commerciale des Grands Moulins, a réorienté sa production à environ 95% de production à partir de blé bio, produit localement.

Le moulin dispose d’un silo de 800 tonnes, ce qui représente la production annuelle, bien que cette production soit en croissance chaque année, pour suivre une demande qui va augmentant sur les produits bios.


Pour assurer le surcroît d’activité actuel, le moulin a produit 100 tonnes de farine sur le mois de mars, soit 40% d’augmentation par rapport à la production habituelle, et produit sept jours sur sept.

A l’heure où de nombreuses personnes sont contraintes d’être au chômage technique, le moulin a quant à lui recruté deux ouvriers supplémentaires, venus renforcer les cinq salariés déjà opérationnels, ce qui prouve encore tout l’intérêt de la préservation, sur l’Hexagone, de l’outil industriel, d’autant plus quand il est doublé d’un intérêt patrimonial exceptionnel tel que ce moulin séculaire !

Nota : les images sont extraites du profil Facebook du moulin :  https://www.facebook.com/moulinsaintjoseph/

Pour en savoir plus sur le Moulin St Jospeh, l'idéal est de visionner la vidéo de Provence TV ici

Cette histoire est loin d’être unique, comme on peut le constater sur le reportage que vous retrouverez ici

LES ROUES A AUBES HYDROÉLECTRIQUES

Pour certains d’entre nous, l’évocation des roues à aubes amènent tout de suite à l’esprit une publicité d’une célèbre marque de charcuterie, qui a largement inondé les écrans à partir de 1988…

Retrouvez pour le plaisir cette publicité émouvante ici


Pour d’autres, cela évoque directement des souvenirs d’enfance, du temps où les jeux vidéo n’existaient pas encore, et, enfin, certains ont la chance d’en admirer encore de nos jours.

La technologie hydraulique la plus ancienne
Apparues durant l’Antiquité dans les pays du pourtour méditerranéens, les roues à aubes ont aussi la particularité unique d’être la seule force motrice à avoir été utilisée à la fois dans les temps anciens, lors de la révolution industrielle, et encore de nos jours… !

Les roues sont utilisées pour les cours d’eau disposant de ce qui est qualifié de « Basses Chutes », dont la hauteur est inférieure à 15 mètres.

Dans la majorité des installations actuelles, cette hauteur de chute n’excède d’ailleurs pas 5 mètres de hauteur.

Les trois types de Roues à aubes

1°) Les Roues « en dessous », dont l’alimentation d’eau est par le bas

Caractéristiques : elles nécessitent un débit jusqu’à 3m3/s, et une hauteur de chute inférieure à 1,5 mètre.

2°) Les Roues « de poitrine », avec une alimentation d’eau par le milieu (entre ¼ et ¾ de la hauteur de la roue).
Caractéristiques : elles nécessitent un débit jusqu’à 3m3/s, et une hauteur de chute inférieur à 4 mètres.

3°) Les Roues « en dessus », avec une alimentation en eau par le haut de la roue (quart supérieur de la roue).
Caractéristiques : elles nécessitent un débit jusqu’à 1m3/s, et des hauteurs de chute de 2 mètres jusqu’à plus de 12 mètres.

Moulin des Taillades (Isle sur la Sorgue) – Bel exemple de roue « en dessous »

Quelques notions techniques :

Du fait de la diversité de technologies utilisées, et des différences de débits et hauteur de chute, la production électrique obtenue en couplant une génératrice à une roue à aubes est très variable, et peut aller de 5,5KW (pour une roue de 5,5 mètres de diamètre) à plus de 36KW.

 Une installation bien conçue, en outre, peut produire environ 7000 heures par an avec une rentabilité optimale.

Les nouveaux matériaux utilisés aujourd’hui pour la construction et rénovation des roues, tel que le métal, augmentent le rendement de 10 à 20% de plus que pour l’utilisation du bois, et l’on observe un rendement de l’ordre de 65 à 85%, pour des vitesses de rotation de l’ordre de 12 à 15 tours/min.

En outre, la construction de pales en acier CORTEN (acier auto patiné à corrosion superficielle) rend les rénovations visuellement très proches de leur conception initiale en bois.

Le coût d’une installation complète se situe généralement entre 7000 et 10000 euros par KW de capacité installée, soit un retour sur investissement (hors subventions) d’environ 7 à 10 ans en fonction de la taille de cette installation.

Dans la plupart des cas, les Roues à aubes sont utilisées en autoconsommation, avec revente du surplus sur le réseau public.

Certaines sociétés se sont même spécialisées dans ce type de rénovation : NOVA TECHNOLOGIES, EVIGEST, … et se proposent d’étudier sur dossier les productions attendues en fonctions des paramètres des sites candidats à la transformation.

L’une des Roue que l’on peut observer à la Fontaine du Vaucluse

Quelques exemples d’installations

Le Moulin de Ligny, qui avait un temps permis au village de LIGNY-LE-CHÂTEL d’être le premier à être électrifié dans le département de l’Yonne, a été entièrement rénové en 2017. Découvrez son histoire ici

Le Moulin de Bruère, situé à « La Flèche », datant du 14ème siècle, qui a été rénové en 1996, et qui produit de l’électricité depuis le 4 mars 2020 ! Découvrez l’article ici

Enfin, plus proche de chez nous, le collectif « Energie des Sorgues » va permettre à la Roue MILHE de reprendre du service et produire de l’électricité pour recharger son téléphone portable ou son vélo électrique… ! Découvrez l’article ici 



DES REGLAGES LONGS ET DIFFICILES

Tout système industriel nécessite une phase de réglages, car les paramètres d’exploitation sont en grande partie basés sur des calculs théoriques en fonctions d’un ensemble de données, mais la réaction du système complet reste à être mise en œuvre, et améliorée dans un process alternant phases de tests, de mesures, et apport de correctifs pour essayer de se rapprocher d’un fonctionnement optimum. C’est ce que nous avons fait en 2019.

Un suivi quotidien par les bénévoles :

 Heureusement, la centrale a bénéficié des soins apportés par l’ensemble de l’équipe du Groupe Technique, et en particulier d’interventions quasi quotidiennes de Jean-Marie SALIGNON, ainsi que du Comité Opérationnel, toujours volontaire et présent pour les aménagements qui ont été apportés.

Complexité des réglages de la centrale :

 En général, on estime pour une centrale hydroélectrique au fil de l’eau, comme celle de la Marie Thérèse, qu’une période d’une année complète est nécessaire pour effectuer ces réglages, étant donné les différences de débits entre l’hiver et l’été.
Par ailleurs, alors que l’année 2018 a été exceptionnellement pluvieuse, 2019 a été une année plutôt sèche, ce qui a entraîné une longue période de quasi-arrêt tellement les débits étaient faibles, et donc un peu de retard pris dans les réglages.
Le graphique ci-dessous représente le plan de performance d’une centrale hydroélectrique au fil de l’eau (source : VGB POWERTECH), ce qui montre la complexité du système.


Débit, Hauteur et Puissance (axe vertical) moyens sur 1 an (nombre de jours axe horizontal)
Nota : le débit « aménagé » ou utilisable est représenté sous forme d’une courbe décroissante après avoir réordonné les débits journaliers du plus grand au plus petit, la hauteur de chute et la puissance sont fonction de l’apport en eau disponible de la centrale.

LES MOULINS A LA RESCOUSSE DE LA TRANSITION

Quand on parle de transition énergétique, on pense souvent que les moyens de production d’énergie verte sont forcément des systèmes lourds et technologiquement à la pointe de l’industrie la plus moderne, l’exemple le plus flagrant étant les éoliennes de très grande hauteur et très fortes puissances.

En parallèle, on imagine à peu près aussi fréquemment des paysages dédiés à ces nouveaux systèmes de production d’électricité dé-carbonée, avec ce que cela demande d’acceptation par les populations voisines du fait de la modification du paysage.

Ne peut-on donc pas imaginer des systèmes qui allieraient à la fois la progression des chiffres de progression nationale d’énergie verte, tout en étant parfaitement intégré dans nos paysages actuels… ?

Et bien cette solution existe, et elle a même été créée de toute pièce il y a près de deux décennies par un Français, ce qui prouve une fois de plus la créativité de nos compatriotes en la matière (voir notre article précédent  (http://provenci.blogspot.com/2019/10/)


Ce précurseur, c’est Michel MORTIER qui, à partir de 2001, a eu l’idée d’intégrer une génératrice, afin de produire de l’électricité à injecter sur le réseau, dans le moulin à vent qu’il venait de s’acheter pour en faire une résidence secondaire.



La girouette du moulin de la fée et, à droite, Michel Mortier devant son moulin réaménagé.



Ainsi, avec l’aide de l’ADEME et des collectivités locales, le Moulin de la Fée a été le premier traditionnel au monde à être transformé en aérogénérateur.

Cet exemple a été suivi en 2009 par M. AURAY, qui a transformé de la même manière le Grand Moulin des Places, avec l’aide de M. MORTIER.

Le système a encore été amélioré à cette occasion, puisque ce dernier système bénéficie en plus d’un « papillon d’orientation automatique », qui permet aux ailes d’être toujours bien orientées en fonction du vent.

Il est à noter que, dans tous les cas, les matériaux d’origine sont respectés : les charpentes sont en chêne, la volige en peuplier et la coiffe est couverte en bardeaux de châtaignier.

Les ailes, quant à elles, sont fabriquées en sapin de lamellé-collé de 17 à 19 mètres de diamètre en fonction des moulins, et équipés d’une voilure de type « BERTON ».

Grand Moulin des Places et son « papillon d’orientation automatique »


Pierre Théophile BERTON a inventé ce système en 1845 : les ailes sont constituées de planches amovibles rétractables, ce qui permet de gérer plus facilement la direction et la puissance du vent, et rend le moulin très maniable.


Les moulins à vent, à l’inverse des éoliennes, exploitent des vents faibles à basse altitude, et sont ainsi appelés aérogénérateurs « extensifs » : ils produisent donc de l’électricité sur une plage de vitesse de vent comprise entre 2 et 15 m/s.


 A gauche, le moulin de Lambesc, et à droite le moulin de Martigues… futurs candidats à la transformation… ?

La production moyenne de ce type d’installation est de 70MWh / an, soit de quoi alimenter une vingtaine d’habitations.


Il existe aujourd’hui entre 1500 et 2000 moulins en France, et le fait de les transformer en aérogénérateurs serait, pour chaque commune concernée, un atout certain d’un point de vue touristique, puisque les ailes des moulins seraient à nouveau en action, qui plus est dans un but utile, et redonnerait donc un charme d’antan à nos paysages.

NOTA : certains aménagements sont aujourd’hui en cours d’étude : moulin du Tertre (à Fégréac), moulin du Thu (à Derval), moulin du Chêne (à Vertou) et moulin de l’Epinay (à St Florent-le Vieil) d’après nos recherches.

Remerciements : M. Didier LEFEBVRE (ASSPV)

Un site très documenté et très complet répertorie les moulins à vent en Provence, vous pouvez au besoin le retrouver ici



NOUS Y ETIONS : 1ERES ASSISES DES ENR CITOYENNES


Les Premières Assises des ENR citoyennes, organisées principalement par l’ADEME (organisme d’Etat), la Région Occitanie, et Energie Partagée, se sont déroulées le 10 décembre dernier au Corum de Montpellier. Elles avaient pour objectifs principaux :

-         *  De se faire rencontrer des acteurs privés et des citoyens engagés dans une démarche de projets d’Enr citoyen, afin de faire avancer leurs projets.
-          * De définir dans quelle mesure on peut parler d’un projet citoyen, dans le cas d’un partenariat avec des acteurs publics/privés.
-         *  De donner des outils de communication / législation / etc. à toute personne (missionné par un organisme public ou simple citoyen) intéressée afin de se lancer dans l’aventure d’un projet citoyen d’Enr

Premièrement, les Assises ont été un succès pour trois critères quantitatifs :

-        Bien que l'Evènement national ait été organisé en Occitanie, plus de 50% des participants venant d’autres régions que cette dernière.

-        Il y a eu une participation à peu près égale en proportion entre les citoyens, les entreprises et les collectivités.

-        Près de 600 personnes ont participé aux Assises (pour 700 personnes inscrites).




Après une réunion en plénière afin de définir les objectifs des Assises, plusieurs ateliers très intéressants étaient proposés l’après-midi.

Voici le retour sur l'un d'eux :

-          Quelles retombées locales pour les projets citoyens d'Enr, et comment les pérenniser ?

Une étude statistique réalisée par Energie Partagée donne les résultats suivants :
·       Un projet citoyen bénéficie, en termes de retombées, deux fois plus au territoire, par rapport à un projet 100% privé.
            ·       En moyenne, 1 euro investi dans un projet d’Enr citoyen engendre 2,5 euros de retombées économiques locales, grâce à la fiscalité, les loyers, les salaires, les prestations et les revenus de l’investissement.




Un nouveau terme tend à apparaître sur les nouveaux projets : « ENTREPENEURIAT DE TERRITOIRE », et nous devrions en entendre de plus en plus parler.

Il est important, avant la fin d’un projet, que les porteurs de projets s’interrogent sur leur vision à long terme de leur action : quoi faire après le projet ? (C’est que nous avons fait chez PEC, et c’est le sens de l’association).

De nombreux porteurs de projets, après leur premier projet, se tournent vers des formations de « MDE » (= Maîtrise de l’Energie), et tentent de transmettre aux citoyens de leurs territoires des éco gestes à adopter pour réduire les dépenses énergétiques.

Il est à noter concernant les projets d’Enr citoyens que :
·       De nombreux projets auraient besoin de « coaching de motivation » (= accompagnement) pour éviter l’essoufflement du projet.
·       La communication autour des projets n’apparaît malheureusement pas comme une source de motivation principale des citoyens qui s’impliquent dans ce type de projet.

CONCLUSIONS DES ASSISES :

Aujourd’hui, les énergies renouvelables citoyennes, ce sont 300 installations et projets en France, dont 100 en fonctionnement, représentant 122 MW installés et 243 MW en développement, impliquant plus de 11.000 personnes sur l’ensemble des filières électriques et thermiques (éolien, photovoltaïque, micro-hydraulique, chaufferie-bois, méthanisation).

Même si l'avenir de tels projets semble assuré, nous sommes encore loin des objectifs fixés pour réduire fortement notre dépendance aux énergies fossiles, et de grands efforts, tant au niveau législatif qu'en terme d'investissement (citoyen et des partenaires privés et publics), sont encore nécessaires pour augmenter fortement le nombre de projets en fonctionnement de ce type.    

Enfin, le représentant de l’Ademe, à la fin des Assises, a clairement indiqué que son organisme n’avait pas vocation à organiser seul chaque année les Assises. Il préconise qu’elles se déroulent tous les deux ans (donc les prochaines en 2021, afin d’avoir assez de matière), dans une autre région que l’Occitanie.