Les Premières Assises des ENR citoyennes, organisées
principalement par l’ADEME (organisme d’Etat), la Région Occitanie, et Energie
Partagée, se sont déroulées le 10 décembre dernier au Corum de Montpellier. Elles avaient pour objectifs principaux :
- * De se faire rencontrer des acteurs privés et des
citoyens engagés dans une démarche de projets d’Enr citoyen, afin de faire
avancer leurs projets.
- * De définir dans quelle mesure on peut parler
d’un projet citoyen, dans le cas d’un partenariat avec des acteurs
publics/privés.
- * De donner des outils de communication /
législation / etc. à toute personne (missionné par un organisme public ou
simple citoyen) intéressée afin de se lancer dans l’aventure d’un projet
citoyen d’Enr
Premièrement, les Assises ont été un succès pour trois
critères quantitatifs :
- Bien que l'Evènement national ait été organisé
en Occitanie, plus de 50% des participants venant d’autres régions que cette
dernière.
- Il y a eu une participation à peu près égale en
proportion entre les citoyens, les entreprises et les collectivités.
- Près de 600 personnes ont participé aux Assises
(pour 700 personnes inscrites).
Après une réunion en plénière afin de définir les objectifs
des Assises, plusieurs ateliers très intéressants étaient proposés l’après-midi.
Voici le retour sur l'un d'eux :
-
Quelles retombées locales pour les projets citoyens d'Enr, et comment les
pérenniser ?
Une étude statistique réalisée
par Energie Partagée donne les résultats suivants :
·
Un projet citoyen bénéficie, en termes de
retombées, deux fois plus au territoire, par rapport à un projet 100% privé.
·
En moyenne, 1 euro investi dans un projet d’Enr
citoyen engendre 2,5 euros de retombées économiques locales, grâce à la
fiscalité, les loyers, les salaires, les prestations et les revenus de
l’investissement.
Un nouveau terme tend à apparaître sur les nouveaux
projets : « ENTREPENEURIAT DE TERRITOIRE », et nous devrions en
entendre de plus en plus parler.
Il est important, avant la fin d’un projet, que les porteurs
de projets s’interrogent sur leur vision à long terme de leur action :
quoi faire après le projet ? (C’est que nous avons fait chez PEC, et c’est
le sens de l’association).
De nombreux porteurs de projets, après leur premier projet,
se tournent vers des formations de « MDE » (= Maîtrise de l’Energie),
et tentent de transmettre aux citoyens de leurs territoires des éco gestes à
adopter pour réduire les dépenses énergétiques.
Il est à noter concernant les projets d’Enr citoyens
que :
·
De nombreux projets auraient besoin de
« coaching de motivation » (= accompagnement) pour éviter
l’essoufflement du projet.
·
La communication autour des projets n’apparaît
malheureusement pas comme une source de motivation principale des citoyens qui
s’impliquent dans ce type de projet.
CONCLUSIONS DES ASSISES :
Aujourd’hui, les énergies
renouvelables citoyennes, ce sont 300 installations et projets en
France, dont 100 en fonctionnement, représentant 122 MW installés et
243 MW en développement, impliquant plus de 11.000 personnes sur l’ensemble des
filières électriques et thermiques (éolien, photovoltaïque, micro-hydraulique,
chaufferie-bois, méthanisation).
Même si l'avenir de tels projets semble assuré, nous sommes encore loin des objectifs fixés pour réduire fortement notre dépendance aux énergies fossiles, et de grands efforts, tant au niveau législatif qu'en terme d'investissement (citoyen et des partenaires privés et publics), sont encore nécessaires pour augmenter fortement le nombre de projets en fonctionnement de ce type.
Enfin, le représentant de l’Ademe, à la fin des Assises, a
clairement indiqué que son organisme n’avait pas vocation à organiser seul
chaque année les Assises. Il préconise qu’elles se déroulent tous les deux ans
(donc les prochaines en 2021, afin d’avoir assez de matière), dans une autre
région que l’Occitanie.
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